Le retable baroque

C’est le Concile de Trente (1545-1563) qui, en réglementant la décoration des lieux de culte, va favoriser une surenchère dans l’ornementation des retables, trouvant son apogée dans le style baroque.

De facture classique, ce retable à trois travées et deux registres, présente en son centre le Christ en croix avec à ses pieds la Vierge Marie et Saint Jean.
Au-dessus, dans un fronton orné d’une couronne végétale, Dieu le Père, le regard empreint de miséricorde, accueille son Fils.
Entre les deux, la colombe du Saint Esprit complète la Trinité.

Dans les travées latérales, deux niches délimitées par des colonnes torses ornées de guirlandes de feuilles et de fruits accueillent les statues de Sainte Anne et Saint Joachim, les parents de Marie.
Sainte Anne est représentée avec un livre dans ses mains (la tradition relatant qu’elle apprenait à lire à sa fille dans le livre de la Bible), drapée dans une robe ourlée de fines sculptures et parsemée de minuscules fleurs de lys.
Saint Joachim, également revêtu d’un riche drapé, a perdu son attribut traditionnel qui est une canne.

La profusion d’ornements, angelots ailés, coquilles, chutes de fruits et feuilles, frises végétales, est typique de l’art baroque.


Ce retable a été complètement démonté et restauré en 1965, mais aussi profondément remanié puisque le tableau central s’est vu restituer son entablement en partie haute et a été entièrement reconstitué en partie basse en raison de son état de délabrement total, ce qui a entraîné la modification du fronton supérieur dont émerge Dieu le Père.

Suite à cette lourde intervention, les deux anges adorateurs qui l’ornaient de part et d’autre, ont été remisés dans la sacristie, où ils se morfondent depuis 50 ans …